Modernisons les TPG en facilitant la vie des usagers

Article paru dans la rubrique « L’invité » de la Tribune de Genève, du mardi 20 novembre 2012.

On apprend sur des affiches apparues parmi celles concernant les objets de la votation du 25 novembre 2012 que le parti de la Conseillère d’Etat en charge de la mobilité à Genève veut donner la priorité absolue aux transports publics au centre-ville.

Pourtant, les Verts ont voté en faveur de la nouvelle constitution genevoise, laquelle consacre notamment les principes de la complémentarité et de la fluidité des divers moyens de transports publics et privés, ainsi que la liberté individuelle du choix du mode de transport.

Plutôt que de mettre des bâtons dans les roues des voitures, le canton de Genève doit moderniser ses transports publics, en particulier en adoptant une approche centrée en première ligne sur les besoins concrets des usagers, en les considérant comme des clients au lieu de les traiter comme des administrés.

Certes, bien de l’encre a déjà coulé à ce propos.

Il n’est pas question ici de dénoncer le nouveau réseau TPG qui oblige notamment les personnes à mobilité réduite de changer de tram à Bel-Air lorsqu’elles se rendent du centre de la commune de Thônex à la gare Cornavin, alors qu’il y a encore un an, elles disposaient d’un tram direct.

Il n’est pas non plus question ici de dénoncer l’absurdité de l’aménagement de la rue de Lausanne, où pour entrer en ville, les voitures et le tram doivent partager une seule et même voie, sous le regard amusé des passants se déplaçant le long de l’un des trottoirs les plus inutilement larges du canton.

Il n’est pas non plus question ici de dénoncer la vitesse commerciale des TPG, qui n’est que de 15,2 km/h à Genève, contre 20 km/h à Berne, comme l’a démontré une récente étude de l’association actif-trafiC.

Il s’avère que même dans le domaine désormais élémentaire des prestations en ligne sur Internet et par téléphone mobile, les TPG accusent plusieurs trams de retard.

De leur côté, depuis plusieurs années, les CFF, dont les automates fonctionnent et rendent la monnaie :

  • offrent des abonnements demi-tarif dont le prix décroît selon que l’on contracte un abonnement pour une, deux ou trois années, alors qu’un abonnement TPG ne dure pas plus d’une année ;
  • permettent aux usagers de commander ou renouveler un abonnement sur Internet ou par courrier postal, alors qu’il faut se rendre à un guichet pour commander ou renouveler un abonnement annuel TPG ;
  • offrent des billets de transport électroniques sur téléphone mobile grâce à une simple application.

Qu’attendent donc les TPG pour s’inspirer de ces outils qui faciliteraient la vie des usagers tout en réduisant les coûts ?

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