Pas de citoyenneté sans responsabilité

Fixer un âge à partir duquel on est considéré prêt à faire partie du corps électoral est nécessairement un exercice arbitraire.

Cependant, la décision de fixer à 18 ans l’âge de la majorité civique n’a jamais été autre chose qu’une conséquence directe de l’abaissement de la majorité civile de 20 à 18 ans.

Certes, il existe aujourd’hui différents âges seuil pour de nombreux droits et obligations. Ainsi, on est admis à cotiser au 2ème pilier dès 17 ans, autorisé à passer le permis de conduire dès 18 ans, convoqué au service militaire à 19 ans et contraint de cotiser à l’AVS dès 20 ans.

Ne serait-il pas plus simple et plus adéquat de fixer un seul et unique âge seuil, à partir duquel tout un chacun est considéré comme un adulte à part entière, avec l’ensemble des droits et obligations qui en découlent ?

À 16 ans, on est encore à l’école ou en apprentissage. À 16 ans, on n’a pas payé le moindre impôt, pas la moindre cotisation à une assurance sociale, pas le moindre loyer, pas la moindre prime d’assurance-maladie. À 16 ans, on se trouve encore dans une phase de la vie où l’on est amené à changer profondément.

En d’autres termes, hormis les desseins purement électoralistes de certains partis, on ne voit absolument pas ce qui pourrait justifier que l’âge de la majorité civique soit inférieur à celui de la majorité civile, que personne d’ailleurs n’oserait fixer en-dessous de 18 ans.

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